Tout arrive à point...

             Tout arrive à point…

Hi followers

Tout d’abord pardon pour ce long silence. Je suis passée vous donner de mes nouvelles. J’espère que vous allez bien ?

Je n’ai pas beaucoup écrit, c’est vrai, des petites contrariétés, qui devraient vous faire sourire, à mes dépends.

J’ai passé beaucoup de temps en consultation. Pour des soucis mineurs mais persistants, que je vais vous raconter, si vous le voulez bien ?

Pour ceux et celles qui me connaissent bien, vous devez le savoir, j’ai la réputation de me nourrir comme une ado et d’être une robuste allergique au sport.

Pourtant, j’ai rencontré quelqu’un.

Il est sympa, pratique, bon pas très sexy il est vrai mais tellement disponible. On se rejoint dès que j’ai un instant de libre, et on parcourt la ville ensemble : le vélo bleu m’a séduite sur des circonstances discutables l’été dernier.

J’ai aussi le défaut de ne pas être très tolérante. Voyez vous, les transports en communs quand ils ne sont pas pleins de touristes, sont envahis par les rats des quartiers populaires de la ville, qui crient en dialecte au téléphone, se déplacent en nombre et sont souvent affublés de poussettes désagréablement musicales.

Et, pour ceux qui ont la joie de vivre en ville, inutile de vous parler de places de parking qui sont extrêmement chères ou quasi-inexistantes.

On perd plus de temps à chercher à se garer qu’à le partager avec notre rendez-vous…

Voilà comment, de cinq à sept, juste au sortir du travail, pour un tour de shopping ou pour un rencart mojito avec les pestounes, le vélib est subtilement entré dans ma vie.

Désormais, on part bosser ensemble et il m’accompagne systématiquement où que j’aille.

On me connait aussi, comme une grande maigrichonne qui se nourrit de junk food, de scoubidous et de macarons.

Et bien, disons simplement que j’ai brutalement atterris dans le monde des adultes, et ce bien malgré moi.

Je me suis vue m’arrondir doucement avec un sourire ravi : enfin des formes féminines !

Mais les nausées, les migraines, les courbatures et une grosse fatigue sont vite venues ternir mon tableau de femme épanouie.

Je sais très bien à quoi vous pensez. Parce que moi aussi, j’ai eu cette hideuse vision de moi affublée d’une infecte poussette sonore habitée par un affreux grimlims.

Or, il se trouve que je suis très éveillée quant à la motivation que je mets à ne pas me retrouver dans cette situation, je veille donc comme une poule à ma prise de contraceptifs.

C’est très contrariée que je me suis rendue en septembre, au laboratoire d’analyses pour me faire confirmer que je restais libre de poursuive le cours de ma vie sans complications d’aucune sorte.

Eh bien… c’était une fausse alerte.

Pourtant, les symptômes ne disparaissaient pas.

J’ai donc fini dans les salles d’attente du kinésithérapeute pour les courbatures et de ma généraliste pour le reste.

Le premier m’a parlé de « sport » en renfort de nos séances (pourquoi payer pour un massage si c’est pour aller suer en salle s’il vous plait ? je vous l’avais dit que je suis réfractaire).

Argh… rien que le mot me file de l’urticaire.

Me voilà donc à négocier pour en faire le moins possible :

-          La piscine c’est mort. Un article de ma période nantaise témoigne que j’ai fait l’effort de m’y rendre mais la simple idée de barboter avec tous ces individus qui viennent se « baigner » et dont on ne connait pas l’hygiène m’arrête.

-          La course c’est mort : à moins qu’on ne veuille me tuer, je ne vois pas l’intérêt de courir pour rien (personne ne te poursuit et tu ne poursuis personne…).

-          Le step et toutes ces idioties sont bien trop éreintantes…

Reste… le vélo de salle ? Un petit sourire de marchandage, et hop c’est accordé.

De 20 à 30 minutes de biking du lundi au vendredi, à ma pause.

Quelle chance que cette satanée salle de sport se trouve à côté de mon bureau…

Bon allez, je peux bien vous le dire : j’aime bien en fait, je mets du rock n roll et je me lâche, je suis plus agréable avec autrui en retournant travailler…

Quant à ma généraliste, elle m’a littéralement achevée.

Elle a d’abord commencé par m’expliquer que ma pillule est à l’origine de mes symptômes, que c’est un dérèglement hormonal et que c’est la raison de ma prise de poids.

Reverse. Quoi ? De quoi ? Quelle prise de poids ????

Elle m’a fichue en slip, m’a fait grimper sur cette saloperie de balance (qui porte bien son nom, la traitresse)  et le couperet est tombé.

En février, m’a-t-elle expliqué je pesais 58 kgs.

Fin octobre, je suis passée à 67.

Autant vous dire, que si je n’avais pas été d’abord assise sur la table d’examen, je serais très certainement tombée raide sur le parquet.

Ensuite, elle m’a filé une brochure, et une ordonnance pour un médicament à commander par internet ou au téléphone et un régime drastique à suivre.

En voici un aperçu :

Plus de laitages, plus de féculents, plus de sucre, plus de beurre… et plus de coca cola cherry.

Des légumes, de la viande et du poisson, et des fruits.

Un second entretien d’ici une quinzaine pour faire le point.

Je suis rentrée ce soir là dans un épais brouillard.

J’étais hébétée : comment étais je passée de maigre à obèse sans même mon rendre compte ?

Bon… c’est vrai qu’en y repensant, mes jeans toujours si larges m’allaient plutôt bien dernièrement…

Uuuuuuh !

Le soir même j’étais branchée sur marmiton mon ipad à la main à rechercher des recettes sympas avec des « légumes ».

Dire que j’ai toujours été convaincue que ces trucs là étaient réservés au nourrissons ou aux vieux (tous des édentés de toute façon).

La loose.

J’ai à peine fermé l’œil cette nuit là.

Et puis, cette histoire de médicament à commander hors pharmacie me semblait bizarre.

Entre deux rendez vous, j’ai appelé ma mère (elle restera mon premier avis médical quoi qu’il arrive).

Eh bien elle m’a engueulée :

1-      Ne surtout pas commander ce médicament c’est un coupe faim et c’est très nocif.

2-      Je n’ai absolument pas grossi : en février j’étais insomniaque, je mangeais peu car en colopathie et donc j’avais perdu du poids. Je les avais même inquiétés avec mon père…

3-      Quand on mesure 1m 76 et doit peser autour de 66 kgs.  Pas la peine d’en faire une montagne avec de si petits problèmes.

4-      Par contre, au vu des symptômes il y a bien un dérèglement hormonal et donc il faut effectivement cesser cette satanée pilule.

5-      Ne plus Jamais revoir ce médecin ; c’est une terroriste.

6-      Vu qu’en fait je la dérange pour peu de chose elle va raccrocher car elle est en pleine consultation.

7-      J’AdOre ma mère.

Par contre cette expérience m’a fait réfléchir.

Je pense que rien n’arrive par hasard.

Si j’ai bien fini ma plaquette contraceptive et que je ne l’ai pas reprise (mais remplacée par un autre mode de protection tout aussi efficace et sans effets secondaires), j’ai relu la liste du régime avec un autre regard.

Je me suis achetée un bouquin pour se nourrir convenablement.

Et oui, j’ai fait des recettes à base de légumes tous les soirs, remplacé le beurre par de la margarine et de l’huile d’olive, abandonné le sel et le sucre, bu plus de thé et ingurgité un nombre impressionnant de pommes et de clémentines à la place des scoubidous (qui ne me manquent pas tant que ça).

Mes fringales se sont arrêtées avec la pilule, je souris en pédalant pour aller au bureau, et ce même avec la baisse des températures et même sous la pluie (quand on aime on ne compte pas, de plus, j’ai un imper hyper sexy), et je suis ravie de lâcher mes collègues pour faire du biking entre midi et deux… en fait je déteste rater une séance (oui je l’ai bien écrit) et j’ai retrouvé un poids normal.

-5kilos en quinze jours : sans coupe faim ni régimes drastique. Juste en supprimant ce qui ne me convenait manifestement pas et en faisant un minimum attention.

Well done baby ! Ce n’est si pénible de grandir un peu.

Faut que je fasse gaffe, je prends la route de la maturité.                          

Bisous

E